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Jusqu'à l'​é​puisement

by Zero Talent

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Allez, on continue, on inspire, On se dit que ça pourrait être pire. On oublie pour un temps Nos doutes et nos tourments, On arbore nos plus beaux sourires, Bien décidés à reconstruire, Mais ce vide en-dedans Engloutit nos sentiments. Car on se complait dans nos mensonges (On essaye de s’évader) Et on nourrit se mal qui nous ronge (De cette réalité) A coups de publicités Et l’émissions télévisées, Prostrés au fond de nos canapés. Combien d’entre nous aspirent A d’autres vies, et soupirent En attendant patiemment Le bonheur vrai au tournant On aimerait tant pouvoir s’enfuir Et arrêter de se mentir Mais on est bien conscients Qu’on ne fera jamais autrement Alors on se raisonne Et on abandonne Pour se cacher derrière nos mensonges (A jamais prisonniers) Et vivre avec ce mal qui nous ronge (De cette réalité) On essaye d’oublier Dans l’alcool et les cachets Qu’on a finalement capitulé. Oui, on repart, on se raisonne Puis on répare, on se cramponne A cette histoire que l’on façonne Sans trop y croire, et l’on pardonne Les pensées noires car nous ne sommes Que des couards… Mais quand vient le soir on s’abandonne Seuls, face au miroir, on s’époumone Quand meurt l’espoir : A quoi bon essayer ? A quoi bon essayer ? A quoi bon essayer ? Las ! A quoi bon y croire ?
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Jamais je n’avais vu Autant de haine dans un regard : J’en ai encore les doigts qui tremblent, J’y pense encore car il me semble Que j’ai perdu Cette nuit là dans ton regard Un peu de l’estime que j’y trouvait Et cette superbe qu’il me donnait Cet instant je me le remémore Et la culpabilité me dévore Chaque soir, et ce jusqu’à l’aurore. Jamais je n’aurais cru Un jour arborer ce sombre étendard Mais rongé par le doute je l’ai fait Alors convaincu qu’il n’y avait Pas d’autre issue Que de plonger en toi ce poignard Mais quand j’y repense, quand je rassemble Nos souvenirs, nos joies ensemble Mes certitudes s’évaporent Et si j’avais eu tort ? Si j’avais pillé un trésor ? Oui, je suis rongé par les remords D’avoir laissé pour mort Sur mes pas cet ange qui respirait encore
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J’ai passé des heures à te contempler Des nuits entières dans mon lit éveillé Essayant sans cesse d’imaginer Les plans les plus fous pour te posséder Je suis prêt à tout abandonner : Ma vie, mon âme, même ma télé Je braverai toutes les lois Pour un instant, juste un instant avec toi Et du bout des mes doigts, intimidé, J’effleure tes courbes sans aspérités. Tactile, tu frémis, je te sens vibrer contre mon corps Et dans l’obscurité tu sais me guider jusqu’à bon port. Je suis prêt à tout oublier : Mes valeurs, ma patrie, ma télé N’ont pas d’importance pour moi Lorsque je suis seul un instant avec toi J’aimerais que tu saches ces choses-là, Ces mots enfouis au fond de moi. Malgré tous mes efforts Tu restes insensible à mes transports Je voudrais tant, au moins une fois, Savoir ce que tu ressens pour moi Est-ce que tu l’ignores ? Ton silence me dévore. Les paupières lourdes de la nuit agitée, J’entends la mélodie que tu murmures pour m’éveiller. C’est si doux de te savoir à mes côtés. Je n’ai qu’une envie : te garder pour l’éternité. Je suis prêt à tout renier Ma famille, mes dieux, même ma télé Je ferai n’importe quoi Pour un instant, rien qu’un instant avec toi J’aimerais que tu saches ces choses-là, Ces mots enfouis au fond de moi. Malgré tous mes efforts Tu restes insensible à mes transports Je voudrais tant, au moins une fois, Savoir ce que tu ressens pour moi Est-ce que tu l’ignores ? Ton silence me dévore. (et ton absence me perfore) Mais là, ca suffit, j’en ai ma claque : Tous les mois c’est pareil, c’est moi qui raque Pour un modèle de cette génération Et si peu de communication. Le contrat est rompu, oui, je te plaque : Autant le faire avant que tu te détraque ! Et vu la qualité de tes finitions Je peux sûrement faire jouer la clause de résiliation Car je t’abandonne, oui je t’abandonne Sans regrets, sans haine, sans la moindre peine. Oui, je brise enfin mes chaînes Et prie pour que jamais je ne me réabonne. Alors je fredonne, Oui je m’époumone : Je me sens léger, Enfin apaisé De retrouver ma liberté. Je me jure de faire en sorte que plus jamais l’on ne m’emprisonne De grâce que personne Ne me sermonne : Au fond je sais bien Que tout un chacun Fait de ce vœu le sien. Je les entends qui résonnent. Alors qu’on me pardonne, Mais qu’on les bâillonne : Je ne peux plus supporter De les entendre sonner ! Je rêve d’un / à un monde parfait Sans le bruit de ces putains de téléphone !
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Numéro 1 04:15
Oh déjà sur les bancs de l’école je rêvais D’être le grand gagnant, couronné de lauriers D’arborer fièrement toutes les médailles, les trophées On me dit qu’en travaillant je pouvais y arriver. Mais chemin faisant je me suis mis à aimer Ce curieux sentiment oh de supériorité Mépriser les perdants anéantis et goûter Au plaisir grisant de pouvoir tous les écraser ! Et puis adolescent je connu l’amour et l’amitié Ebahi un temps par tellement de beauté : Des esprits innocents et manipulables à souhait Dont j’usais longtemps pour servir mes intérêts Et un peu plus grand décrochant mon CDD J’appris rapidement toutes les ficelles du métier : Méfiance, harcèlement, coups bas et rivalités Et tous mes concurrents devenus vite subordonnés Car les proches, les rivaux je les élimine sans tarder Des pistes au bureau toujours être le premier J’abandonne aussitôt tous ceux qui peuvent me freiner La pitié n’est jamais qu’une faiblesse à éviter. Aujourd’hui loin devant J’y suis enfin arrivé Si riche, puissant et par chacun respecté Ma voiture, mes placements ma belle réussite enviée Oh mais si seulement si seulement ils savaient Que mon appartement est triste, vide et glacé Qu’avec mes enfants ma chère femme s’est barrée Que mes collègues souriants me haïssent tous en secret Et qu’avec mon argent à quel point je peux me faire chier Car mes proches, mes rivaux font tout pour m’éviter Des pistes au bureau j’aimerais être accepté  En voulant être numéro un à tout prix je n’ai pas songé Que le dernier n’est jamais seul sur la ligne d’arrivée Oui les proches, les rivaux je les éliminais sans pitié Des pistes au bureau je voulais être le premier J’abandonnais aussitôt ceux qui pouvaient me freiner Mais le dernier n’est jamais seul sur la ligne d’arrivée. Le dernier n’est jamais seul sur la ligne d’arrivée ….
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J’attends seul ici Je ne sais plus vraiment pourquoi, j’oublie. Essayant de tromper l’ennui, Du plus profond de ma léthargie j’attends l’envie. J’attends impatiemment la passion Qui envahira mes poumons, Forçant mon addiction A signer sa reddition. Moi, j’engrange du profit En dealant du rêve, de l’utopie. Je vends des larmes et mon prix C’est de pouvoir tous vous plonger dans l’apathie. Fabriquant de sourires, d’émotions/ ma profession Je crée la compassion. Les sentiments profonds J’en fais des émissions. Et en mettant à disposition/ ma profession Les cerveaux par millions, Je sers la consommation Car je dicte leurs décisions / en dictant leurs décisions. Producteur de chimères, d’illusions/ ma profession J’excelle dans ma mission : Vers de futiles questions J’attire votre attention. Je connais vos aspirations/ ma profession Car c’est moi qui crée l’opinion : La manipulation, J’en ai fait ma profession
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Quand le soleil décline, que les ombres Recouvrent tout de leur manteau sombre, Les derniers rayons étouffés Je me sens doucement perdre pied Glisser vers cette obscurité. J’ai peur que le tourbillon s’arrête Que mes espoirs se noient dans la tempête Alors je cours sans réfléchir Vers cette lumière qui m’attire Assurément vers le pire. Car je sors jusqu’à l’épuisement, J’use mes nuits à faire semblant Ma solitude me ronge Ce mal me poursuit jusque dans mes songes Encore une fois je plonge A corps perdu dans ces mensonges. Chaque soir couché dans la pénombre, Gisant au milieu de mes décombres : La gorge et le ventre noué, Vers le plafond les yeux rivés, Cramponné à cet oreiller. Ces pensées se bousculent dans ma tête Et se jouent de moi comme une marionnette. Oh j’aimerais tellement m’enfuir, Oublier, ne plus rien sentir Et pouvoir enfin m’endormir. Alors je sors jusqu’à l’épuisement, J’use mes nuits à faire semblant Ma solitude me ronge Ce mal me poursuit jusque dans mes songes Encore une fois je plonge A corps perdu dans ces mensonges. Et je sors jusqu’à l’épuisement, J’use toutes mes nuits à faire semblant D’être quelqu’un comme avant, D’être en vie simplement. Si je m’enivre autant Et que je me soûle de tous ces gens. C’est que mes larmes impatiemment Attendent le moment Où elles fuiront en emportant Mes illusions pour longtemps.
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On est pas là pour vous donner des leçons Jouer les moralisateurs, ou faire la révolution. On veut juste soulever quelques questions Pour susciter le débat, la discussion. On a pas les réponses, les solutions, On sait juste qu’il faut parfois savoir dire non ! Car on ne veut pas être parmi les moutons Qui suivent le mouvement sans se poser de question. Mais on ne changera pas le monde avec des chansons, oh non ! Toutes ces jolies paroles jamais ne suffiront, oh non ! Chacun d’entre nous, à son échelle, est capable d’action : votons ! Et utilisons aussi d’autres formes de mobilisation ! On est pas là pour convaincre, notre ambition Est simplement de pouvoir confronter nos opinions. Car si ailleurs on meurt encore pour ses convictions, Ici, trop peu usent de leur liberté d’expression. On est pas des modèles, des exceptions, Sûrement pas des exemples de participation. Mais on ne veut pas faire partie de ces pigeons Qui végètent devant leur télévision ! Mais on ne changera pas le monde avec des chansons, oh non ! Toutes ces jolies paroles jamais ne suffiront, oh non ! Chacun d’entre nous, à son échelle, est capable d’action : votons ! Et utilisons aussi d’autres formes de mobilisation ! On a pas les réponses, les solutions, On sait juste qu’il faut parfois savoir dire non ! Car on ne veut pas être parmi les moutons Qui suivent le mouvement sans se poser de question. Mais on ne changera pas le monde avec des chansons, oh non ! Toutes ces jolies paroles jamais ne suffiront, oh non ! Chacun d’entre nous, à son échelle, est capable d’action : votons ! Et utilisons aussi d’autres formes de mobilisation !
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Monique 03:27
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Mirage 2000 06:47
Une plage Une embarcation Coque de bois Couverte de goudron Un homme tout sourire Empoche les biftons Espoir à nourrir A l’horizon Des souvenirs Au fond du veston L’avenir Seule destination Et ces vagues au loin Et son vague à l’âme Un regard lointain Vers Paname S’engager, sur cette étendue d’eau Traverser, quitte à risquer sa peau Femme, enfants Restés au village Patiemment Veulent croire au mirage D’un futur plus beau Quand il reviendra Les poches pleines d’euros Et dans les bras Des trésors Qu’on ne connait qu’en France Un passeport Garant d’abondance Et ce vague espoir Et leur vague à l’âme Sans vraiment savoir Sur quelle lame De fond, et dans quelle galère S’engage leur père Douce utopie Quelle chimère Cette promesse D’une vie plus tranquille Traversée Du désert en pleine ville Douce utopie Pour un rêve Un destin Sacrifier sa vie En vain Camarades Trop faibles à la nage Leurs cadavres S’échouent sur la plage Pour le survivant De ce chavirage Découvrir maintenant Le vrai visage De son rêve D’abord subsister Marche ou crève Dans la peur du douanier Et le vague à l’âme De ce vagabond Seul à vivre son drame A l’abandon Un charter Comme unique solution A l’illusion Douce utopie Quelle chimère Cette promesse D’une vie plus tranquille Traversée Du désert en pleine ville Douce utopie Pour un rêve Un destin Sacrifier sa vie Aller-retour sans bagage Autre que son honneur bafoué Et Amère leçon du voyage Mythes et vertus auxquels renoncer Oublie bientôt Ses idéaux…
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Je ne peux plus supporter Tous ces fainéants-nés, Oh je ne veux plus payer Pour ce pays d’assistés. Et lorsque j’entends parler De solidarité Par ces tires-au-flan syndiqués J’aimerais tant leur rétorquer : « Moi, je pointe au boulot tous les matins ! d’autres aimeraient en avoir un ! en attendant eux ne font rien : Moi je trime pour nourrir mes gamins. Tu crois qu’au RMI on vit bien ? Non, mais avoir un bouc émissaire rend bien / plus supportable mon quotidien. » Je ne peux plus supporter Tous ces privilégiés, Je ne veux plus financer Ces grévistes invétérés. Et lorsque j’entends parler D’égalité Par ces gauchistes surpayés Je sens la moutarde me monter au nez (La moutarde me monte au nez) « Je voudrais qu’il n’y en ait plus un ! Qui instruira tes gamins ? Aujourd’hui ils ne leur apprennent plus rien ! Je voudrais ne plus être taxé demain. Alors tu devras payer tes soins ! Non, mais blâmer les autres permet au moins / de ne pas penser à mon quotidien.
14.
Conte Apéro 02:04
Huit heures du mat’ Doliprane Pour enrayer le mal de crâne L’apéro d’hier soir S’est transformé en traquenard Oh oh oh, putain d’apéro Oh oh, putain d’apéro Je m’souviens plus c’qui s’est passé Ni comment je suis rentré J’sais juste que j’pèse 200 kilos Et que j’suis en r’tard au boulot Oh oh, putain d’apéro Oh oh putain d’apéro Putain d’apéro Putain d’apéro Y a du vomi sur mes chaussures Et sur mes bras des coupures Une tâche de vin sur mon manteau Et des fourmis plein l’ciboulot Oh oh, putain d’apéro Oh oh putain d’apéro À peine j’allume mon téléphone Y a le répondeur qui sonne Des « mercis » et des « bravos » C’était un putain d’apéro Oh oh, putain d’apéro Oh oh putain d’apéro Woï, woï, on a finit toutes les binouzes Comment qu'on va, comment qu'on va faire, Woï woï yeah yeah Zéro Talent, avec au moins 3 grammes d'alcool dans le sang Prlbaba, prlbaba, prlbaba boy yeahhhhhhh! Putain d’apéro
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released March 6, 2011

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Zero Talent Alsace, France

Zero Talent is a punk ska band from Alsace which toured accros 25 countries in Europe since 1998.

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